L’agence Martin Duplantier Architectes a conçu le complexe sportif de Bussy Saint-Georges. Celui-ci se développe sur 4 800 m2 pour un montant de 16,5 millions d’euros dans le cadre d’un P.P.P. sur une durée de 18 ans.
Contexte et implantation
Gagner un concours n’est pas une garantie de construire, c’est vrai pour certains lauréats de Réinventer Paris et l’ancienne équipe en a également fait les frais. Initialement, le troisième complexe sportif de la ville de Bussy Saint-Georges devait entre autres accueillir une piste d’athlétisme. Toutefois, le projet initial estimé à 31,8 millions d’euros était trop cher et trop grand, il en a résulté un nouveau projet, à moitié prix emmené par une nouvelle équipe composée de Martin Duplantier Architectes pour la conception et de Spie Batignoles Immobilier pour le financement et la concession.
Bussy Saint-Georges est commune de 26 000 habitants de Seine-et-Marne. Le projet s’implante dans la ZAC Le Sycomore, où un temple bouddhiste a notamment été construit. Cette ZAC de grande ampleur permettra à terme d’accueillir 20 000 nouveaux habitants, entrainant une forte croissance démographique de la ville.
La parcelle située en lisière de ville s’étend sur 35 000 m2, elle garde une réserve foncière au nord pour un stade qui fut programmé puis déprogrammé.
Composition architecture du complexe sportif de Bussy Saint-Georges
Le projet de l’agence de Martin Duplantier se décompose en trois volumes. Le volume central, légèrement avancé pour accueillir l’entrée, abrite sur trois niveaux un dojo de 850 m2 et une salle de combat. La partie centrale permet également d’abriter les vestiaires, les locaux techniques et s’ouvre sur réserve son dernier niveau à la réception du public pour les grands évènements de la grande salle.
Les volumes attenants logent une grande salle omnisport avec un gradin fixe de 300 places de 48 mètres par 28 mètres. Le second volume comprend une salle multi-activités de 46 mètres de long pour 24 mètres de large.
Les architectes ont aimé jouer avec les lignes, que ce soit dans la signalétique intérieure ou dans le traitement linéaire des façades et des plans. La ligne marque le soubassement en béton brut lasuré en écho à la linéarité du paysage environnant. Est-ce que cette folie des lignes pousse les sportifs à les franchir ? Impossible à dire, gageons que Laura Flessel qui a inauguré le complexe sportif les aura briffés sur ce point.
Matérialité et choix techniques
Le complexe sportif a reçu le label BBC notamment « grâce à l’emploi du Kalwall sur la majeure partie des façades des salles de sport, les déperditions sont minimes » explique l’architecte. Le Kalwall est un panneau sandwich en fibre de verre translucides qui absorbe et diffuse la lumière de manière homogène et apaisante. Ce choix technique dont le coût global a été jugé satisfaisant par la maîtrise d’œuvre permet d’augmenter le confort thermique et lumineux.
Pour ce qui est du reste des façades, leurs soubassements ont été réalisé en béton lasuré. Les salles d’activités sportives sont couvertes d’une toiture en bac-acier perforé soutenu par une charpente en lamellé-collé. Pouce qui est du confort acoustique, les architectes ont arrêté leur choix sur des panneaux MDF perforé complété par des panneaux en fibre de bois. Pour conclure, le projet également labélisé HQE dispose d’une eau chaude sanitaire produit à partie d’énergie solaire.
