
Le projet de l’agence de Marie Pascale Bouchez est le seul qui ose côtoyer la rue de la Croisette.

Le bâtiment regroupe l’ensemble du programme au sein d’un seul geste architectural. Les architectes invitent les enfants à plonger dans un grand huit de l’enseignement. Un chiffre dont l’organisation peut être décrit de la manière suivante. Chaque ellipse est dédiée à une école, l’école maternelle à l’est, rue de la Croisette et l’école primaire à l’ouest, face à la nouvelle déserte.

Les salles de classe se positionnent au nord, ouvertes sur les cours orientées au sud et protégées par le débord de toiture. La salle polyvalente s’insère face au rond-point et à l’école maternelle, elle bénéficie d’une entrée qui lui est propre. L’administration se situe quant à elle au sud en zone tampon entre l’espace public et les cours. Le réfectoire s’insère au centre du huit avec un petit patio pour son éclairage naturel.

La toiture végétalisée est vallonnée afin de contenir les différentes contraintes de hauteur des salles. La boucle se soulève à l’est pour bénéficier d’un préau couvert. À l’opposé du bâtiment, elle vient s’asseoir sur le terrain naturel à travers un talus qui vient fermer la cour de l’école primaire dotée du terrain de sport. Cette inclinaison a également pour objectif de conserver la vue des pavillons avoisinant en surplomb du groupe scolaire. La toiture sera une des principales façades visibles par les riverains. Outre la protection de l’étanchéité, le manteau végétalisé offre une plus grande liberté de forme à l’équipement et l’adoucit.

La peau du bâtiment ainsi que sa structure sont en bois. Les architectes souhaitent transmettre cette solution constructive aux enfants en laissant sa composition visible. Les poutres disposées de manière rayonnante sont laissées apparentes ainsi que la sous-face des panneaux de toitures en fibres de bois. Les cloisons seront réalisées avec des panneaux de type Fermacell pour ses vertus acoustiques. À l’extérieur le bois est également présent avec les pare-soleil verticaux disposés selon l’exposition du soleil. L’enveloppe de la partie haute est constituée d’un bardage bois, la présence du bois sera également renforcée par des troncs d’arbres en guise de poteau pour le préau.

Concernant cette enveloppe, les architectes ajoutent : « L’emploi de graminées (non allergènes) permet en plus d’apporter une image de « prairie », et de limiter au minimum les entretiens. La maintenance n’est nécessaire qu’une fois par an et aucun arrosage ne sera à prévoir. Pour le bardage, il nous est apparu évident de proposer un matériau robuste mais véhiculant une « légèreté » esthétique. Nous proposons l’utilisation de panneaux de bois lamellé collé non raboté, les panneaux donnant sur le parvis présentent un relief (jeux d’ombre) ».

- Maître d’œuvre : Agence M. P. Bouchez
- Maître d’ouvrage : Mairie de Saint Amand-les-Eaux
- Localisation : Saint Amand-les-Eaux, 59, France
- BET : Manning
- Économiste : RPO
- Date de concours : 26 mars 2012
- SHON : 2 835 m²
- Budget : 5 210 000 € HT
