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Projet d’Élisabeth de Portzamparc pour le Musée de la Romanité

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

Lauréate, Élisabeth de Portzamparc a recherché l’opposition dans sa proposition. Son bâtiment ne cherche en rien à recréer le passé, non car celui-ci vit au présent. En vingt siècles, les structures se sont profondément  affinées, il en résulte un dialogue introduit par la légèreté.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

«La demande explicite du concours était de créer un musée qui soit une réponse contemporaine aux Arènes romaines. J’ai longuement analysé les Arènes et me suis interrogée sur la notion même de bâtiment contemporain. Il m’a paru d’une grande évidence que le dialogue entre les deux architectures devrait être basé sur l’opposition, la différence. D’un côté un volume rond, entouré par les verticales des arcs romains en pierre et bien ancré au sol, de l’autre un grand volume carré, en lévitation et entièrement drapé d’une toge de verre plissé.» commente Élisabeth de Portzamparc.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

Ce pavé parallélépipédique léger est enveloppé par des voiles en carreaux de verre rendant l’aspect esthétique de ce drap. Il sera maintenu à la structure par une ossature métallique invisible. En terrasse, ce sont près de 2 000 m² de terre végétalisée qui couveront l’édifice.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

Le bâtiment est marqué par un important percement desservant le jardin archéologique. Ce passage traverse la dite Source. Cet atrium qui prend sa base en sous-sol reconstitue ce sanctuaire en y intégrant le fronton du propylée aujourd’hui méconnu du public faute d’espace.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

La visite prend de la hauteur à travers une rampe de faible pente longeant les façades de l’angle nord.  Cette rampe offre aux visiteurs différents points de vue sur les pièces du musée de la romanité. Si dans les deux autres projets des finalistes, les déplacements se font libres à travers de larges espaces, la position de l’architecte Élisabeth de Portzamparc est tout autre. Le visiteur est amené à déambuler de droite à gauche dans des volumes plus étroits. Pour la fin de la visite, les visiteurs pourront emprunter les escaliers circulaires qui s’enroulent deux à deux.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

Avec cette grande rue, l’architecte a cherché à attirer le passant dans le jardin archéologique qui totalise près de 3 300 m². Ce dernier dessiné par Méristème, retrace au travers de strates, trois époques : préromaine ; romaine ; post-romaine. Les visiteurs pourront mesurer le temps à travers l’épaisseur de ces différentes couches de sol, appuyées par les vestiges des murailles. Le jardin fonctionnera de manière indépendante du musée et sera ouvert au public en journée.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc

Les bâtiments rue de la République seront restaurés avec notamment des arches en soubassement, volonté de l’architecte des Monuments Historiques. Les bâtiments abriteront les bureaux, les ateliers pédagogiques, le centre de documentation et la salle de conférence du musée. Je vous invite à découvrir la proposition finaliste de l’agence Rudy Ricciotti.

© Élisabeth de Portzamparc
© Élisabeth de Portzamparc
  • Maître d’œuvre : Elisabeth de Portzamparc
  • Maître d’ouvrage : Ville de Nîmes
  • Localisation : Nîmes, 30, France
  • Architectes Associés : A+ Architecture
  • Paysagiste : Méristème
  • Architecte en chef des Monuments Historiques : Alain-Charles Perrot
  • Urbaniste : Christian de Portzamparc
  • BET Environnement : Celsius Environnement
  • BET Acoustique : Ganba Acoustique Architecturale et Urbaine
  • BET Structure : André Verdier
  • BET Fluides : Choulet Louis
  • Économiste : L’Echo
  • OPC : Arteba
  • Date de concours : mai 2012
  • Début de chantier : 1er trimestre 2014
  • Date de livraison : 1er semestre 2017
  • Surface : 8 380 m²
  • Budget : 38 000 000 €
Kévin Poireau est le fondateur du site Kiiwan Post. Il travaille dans une entreprise spécilisée dans la construction de réseaux de fibre optique en Allemagne. Précedemment, il a travaillié en bureaux d'études en France et piloter des ouvriers sur des chantiers. Kévin a suivi des études de génie civil, d'architecture et d'aménagement du territoire en France.

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